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La salle 122

20 Jan

Si vous me cherchez, je suis dans la salle 122…dans un collège…où j’enseigne ! Oui la vie (surtout la mienne) est faite de nombreux rebondissements.

il y a maintenant quelques semaines, j’ai été contactée par le rectorat de l’académie de Versailles afin de passer un entretien. Suite à cette entretien, je ne sais pas trop comment, je me suis retrouvée devant des ados entre 12 et 14 à enseigner le français et le latin. Je suis prof de lettres classiques. Dans le jargon, on appelle ça contractuel. En gros l’académie de Versailles (et les autres…) manque cruellement de professeur, et elle embauche des personnes à partir de bac +3, et au-delà, pour combler les trous.

J’avoue que lorsque j’arrive en salle des profs, je me sens un peu étrangère. Une sorte d’usurpatrice. J’ai l’impression que l’on est venu me chercher au coin de la rue et que l’on m’a demandé d’enseigner genre « Hep toi là-bas, t’es dispo ? Viens on a du taf pour toi. Viens, viens y’a 30 gamins qui t’attendent » Vous voyez le genre. C’est une expérience enrichissante. Mon cerveau bouillonne. j’ai plein de chose à leur enseigner, mais je ne suis là que pour un mois et demi. et je repartirai vers d’autres aventures. frustrant et palpitant à la fois.

Alors je suis plongée dans les déclinaisons latines (heureusement que j’avais des restes de mes années collège), histoire de César et Pompée, périple d’Enée, classes grammaticales, fonctions et accord du participe passé…

J’espère avoir du temps (entre copies à corriger, cours à préparer, tête à masser) pour revenir plus souvent sur ce blog que je laisse à l’abandon malgré moi.

Vous ai-je souhaité la bonne année ? Il est encore temps, donc belle et heureuse année à tous.

XX

Madame G., à la Michelle Pfeiffer dans Esprits rebelles

Ps : je vous assure que les profs méritent amplement leurs vacances. Je suis épuisée

Ps bis : Quelle satisfaction, lorsque je vois dans leurs petits yeux que MES élèves ont compris ce que je leur explique…

Ps ter : …Et qu’ils me disent « madame on aimerait trop que vous restiez jusqu’à la fin de l’année »